Commerce équitable 2

Un nouveau phénomène au Mexique s’amorce : la naissance de « nouveaux mouvements sociaux économiques » dans le commerce équitable.
De quoi s’agit-il ? La nouveauté réside dans la constitution d’un marché local et de surcroît, labellisé ! C’est une première au Mexique > les petits producteurs pourront ainsi espérer exporter sur le marché mondial. Mais nous n’en sommes pas encore à ce stade avancé. Revenons à nos moutons…

– deviennent entrepreneurs car gèrent petites entreprises > professionnalisation des petits producteurs indispensable

– label mexicain : image positive et visibilité de l’entreprise mais là n’est pas le propos car trop focalisé sur le concept de « bonnes pratiques »

– « Notre but est précisément de montrer l’évolution des pratiques
de commerce équitable au Mexique depuis la création
du label en 1999. »

– grande distribution + grosses entreprises privées / projet inséré dans création PME au Mexique…

– … mais « concessions considérables avant d’entrer dans la grande distribution au Mexique. »  >> dès lors, comment les petits producteurs mexicains vont-ils parvenir à s’insérer progressivement dans le Marché international ?

Voici le plan que suit l’article :

  • La certification équitable comme mouvement social
    • Système équitable au Mexique
    • Histoire et structure de la certification mexicaine
  • Le système équitable mexicain : mouvement social ou outil de marketing?
    • Force des marques parmi la population mexicaine
    • Place de la grande distribution au Mexique
    • Producteur-entrepreneur au Mexique
  • Conclusion

– Caractère novateur du commerce équitable > certifié et labellisé : de l’échange commercial à une relation plus riche « investie d’un contenu moral et politique »

– Début 60s (et plus largement après 2nde GM > CNUCED par ex., devise « trade, not aid »)

– Depuis 1997 > commerce « alternatif » avec Fairtrade Labelling Organizations International (FLO)

– « vers une plus grande équité dans le commerce mondial » > reconnaissance, certifications, labellisations –> vers exportations et égalité dans les échanges commerciaux à l’échelle internationale

– Alliance UCIRI-Pays-Bas > 1er label mexicain !

– Fin 90s, remise en question pertinence commerce équitable : dépendant de la spéculation internationale donc victimes des aléas du marché international

– Marché interne local en plein essor > une solution alternative aux problèmes soulevés ci-dessus > marché très intéressé par le bio

– Entre 1999 et 2001 > Comercio Justo México (CJM) : séries de normes détaillées et bien établies aux petits producteurs (« caractère national ») / FLO : normes plus générales donc moins précises

– CJM > y sont actifs petits producteurs, ONG, diverses associations. 16 organisations de producteurs dont UCIRI + CERTIMEX (certifie normes biologiques internationales)

– Mission CJM > relation solidaire avec consommateurs + processus de commercialisation (ce dernier étant particulièrement suivi par l’entreprise Agromercados)

– Agromercados > inclut aussi producteurs pas encore certifiés par CERTIMEX   > mission : assure valeur ajoutée entre mains des producteurs

– « Agromercados est unique en son genre, autant au niveau national qu’au niveau international : c’est la seule entreprise certifiée par CERTIMEX sous la norme de l’entreprise mexicaine de commerce équitable, une norme qui n’existe pas ailleurs »

– Le système équitable mexicain : mouvement social ou outil de marketing ? > même si volonté de promouvoir consommation responsable, il y a consolidation marques. Ex. du café (produit phare de la consommation mexicaine) : persuader consommateurs est une tâche difficile. Ce n’est pas un « mouvement social mené par des consommateurs avertis » mais mené par « un groupe de petits producteurs dont le but est de percer le marché local » > spécificité mexicaine

– L’entreprise Agroestrategias > créée par l’agence Agromercados, une agence pub et design de marque

– 2003 > cafét’ Grupo Carso commercialise Café Fertil > 1ère marque de café collectif mais concurrence avec Starbucks Coffee

– Avec collabos avec grande distribution et gros acteurs commerciaux se réduit l’élan solidaire et équitable face à la consommation !

– + de 23 000 supermarchés en 2004 ! > Café Fertil a connu un essor important notamment chez Superama et Comercial Mexicana

– CJM pense que grandes chaînes de distribution ne sont pas équitables et appliquent des directives qui sont globalement défavorables aux petits producteurs > ceux-ci sont contraints à créer leurs propres marques

– PME très importantes au Mexique > essor de l' »entrepreneurship » : éco sociale + commerce équitable > Semaine nationale PYME avec participation de CJM (6e édition en 2006)

CONCLUSION

– Perversion > le marché conventionnel aliène et détruit progressivement les concepts solidaires et équitables prônés par les petits producteurs. « Bien au contraire, c’est le marché conventionnel qui profite de la création des marques et qui les instrumentalise afin d’obtenir une image de responsabilité sociale. » Mais 1ère initiative d’un système de commerce équitable au Sud > qq espoirs subsistent. « Effet domino » au Brésil : label équitable avec FACES do Brasil. Domination du commerce conventionnel Nord-Sud toujours présent > mais ce type de marché bien connu ne définit-il et ne domine-t-il toujours pas le commerce équitable issu du Sud ?

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